Type de texte | travaux |
---|---|
Titre | Epigrammata |
Auteurs | Ausone (Decimus Magnus Ausonius) |
Date de rédaction | (301:400) |
Date de publication originale | |
Titre traduit | Épigrammes |
Auteurs de la traduction | Combeaud, Bernard |
Date de traduction | 2010 |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | |
Date de reprint |
, In imaginem Veneris (numéro 8 (Ep.Bob. 15) (Reinach 443)) , p. 566
Emersam pelagi nuper genitalibus ondis
Cyprin Apellei cerne laboris opus :
ut complexa manu madidos salis aequore crines
humidulis spumas stringit utraque comis !
Iam : \"Tibi nos — i prae ! —, Iuno inquit et innuba Pallas,
\"cedimus, et formae praemia deferimus.\"
Dans :Apelle, Vénus anadyomène
(Lien)
, Griphus ternarii numeri (numéro Technopaegnion, X (cf Reinach 10)) , p. 242
Hunc locum de ternario numero ilico nostra illa poetica scabies coepit exsculpere, cuius morbi quoniam facile contagium est, utinam ad te quoque prurigo commigret et fuco tuae emendationis adiecto impingas spongiam, quae imperfectum opus equi male spumantis absoluat.
Dans :Protogène, L’Ialysos (la bave du chien faite par hasard)(Lien)
, In Medeae imaginem (numéro 3 (Ep. Bob. 53)) , p. 574
Medeam uellet cum pingere Timomachi mens
uoluentem in natos crudum anima facinus,
immanem exhausit rerum in diuersa laborem,
fingeret adfectum matris ut ambiguum.
Ira subest lacrimis, miseratio non caret ira ;
alterutrum uideas ut sit alterutro.
Cunctantem satis est : condigna est sanguine mater
natorum, tua non dextera, Timomache.
Dans :Timomaque, Ajax et Médée(Lien)
(4 (Ep. bob. 54)), p. 574-576
Quis te pictorum simulauit, pessima Colchis,
in natos crudum uoluere mente nephas ?
Vsque adeo ne sitis puerorum haurire cruorem,
ut ne picta quidem parcere caede uelis ?
Numnam te pellex stimulat, numne alter Iason,
Altera uel Glauce sunt tibi causa necis ?
Quin ne picta quidem sis barbara : namque tui uim
cera tenax zeli concipit immodicam.
Laudo Timomachum, matrem quod pinxit in ense
cunctantem, prolis sanguine ne maculet.
Dans :Timomaque, Ajax et Médée(Lien)
(64), p. 390
Vera Venus Cnidiam cum uidit Cyprida, dixit:
\"Vidisti nudam me, puto, Praxitele !\"
\"Non uidi nec fas, sed ferro opus omne polimus :
\"ferrum Gradiui Martis in arbitrio.
\"Qualem igitur domino sclerant placuisse Cytheren,
\"talem fecerunt ferrea caela deam.\"
Dans :Apelle, Vénus anadyomène
(Lien)
(64), p. 391
La vraie Vénus cria, de Gnide en voyant la Cypris:
\"Tu m\'as donc toute nue, Praxitèle, surprise!\"
\"Non point, le ciel le défend. Mais c\'est mon fer qui oeuvra,
\"et le fer obéit à Mars dieu des combats.
\"Telle il savait qu\'à son seigneur avait plu Cythérée,
\"telle aussi mon ciseau sa déesse a sculptée.\"
(65), p. 392
Bucula sum caelo genitoris facta Myronis
aerea; nec factam me puto sed genitam :
sic me Taurus init, sic proxima bucula mugit,
sic uitulus sitiens ubera nostra petit.
miraris quod fallo gregem ? Gregis ipse magister
inter pascentes me numerare solet.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(65), p. 393
Née sous le ciseau de Myron, je suis une génisse
d\'airain. J\'en suis, je crois, moins l\'oeuvre que l\'enfant,
car le taureau me suit, la génisse mugit à mes flancs,
car altéré le veau jusqu\'à mon pis se glisse.
Curieux qu\'un troupeau s\'y trompe? Eh! le bouvier lui aussi
ne me compte-t-il pas s\'il me voit au pâtis?
(66), p. 392
Vbera quid pulsas frigentia matris aenae,
o uitule, et sucum laetis ab aere petis ?
Hunc quoque praestarem, si me pro parte parasset
exteriore Myron, interiore deus.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(66), p. 393
Pourquoi pousser le pis glacé d\'une mère d\'airain,
petit veau, et vouloir que du bronze t\'allaite?
J\'y pourvoirais également, si m\'avait aussi bien
qu\'au dehors ce Myron, au dedans un dieu faite.
(67), p. 392
Daedale, cur uana consumis in arte laborem ?
Me potius claudae subice Pasiphae.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(67), p. 393
Dédale, à quoi bon user ta peine à ce vain labeur?
Avec Pasiphaé, fais-moi plutôt demeure!
(68), p. 392
Illicebras uerae si uis dare, Daedale, uaccae,
uiua tibi species uacca Myronis erit.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(69), p. 394
Aerea mugitum poterat dare uacca Myronis,
sed timet artificis deterere ingenium :
fingere nam similem uiuae quam uiuere plus est,
Nec sunt facta dei mira, sed artificis.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(69), p. 395
La vache d\'airain de Myron eût fort bien pu mugir;
mais de l\'art elle craint de ternir le génie:
un bronze à l\'air vivant vaut mieux encore que la vie,
plus que l\'oeuvre de Dieu, c\'est l\'art que l\'on admire.
(68), p. 393
Pour rendre, d\'une vraie vache, Dédale, tout l\'attrait,
prends celle de Myron, c\'est est le vif portrait.
(70), p. 394
Aerea bos steteram ; mactata est uacca Mineruae,
sed dea proflatam transtulit hic animam.
Et modo sum duplex, pars aerea, pars animata :
haec manus artificis dicitur, illa deae.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(70), p. 395
J\'étais d\'airain. D\'un bœuf à Minerve on fait politesse,
la déesse en mon sein souffle l\'âme envolée.
Me voici double à présent, mi-de fer, mi-animée:
on prête à l\'art ma vie, mon bronze à la déesse!
(71), p. 394
Quid me, taure, paras specie deceptus inire ?
Non sum ego Minoae machina Pasiphaae.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(71), p. 395
Que me veux-tu, taureau, séduit à ma vue, pénétrer?
Pour Minos je ne cache une Pasiphaé!
(72), p. 394
Nec dum caduco sole, iam sub uespere
ageret iuuencas dum domum pastor suas,
suam relinquens me minabat ut suam.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(72), p. 395
Le soleil déclinait, on allait sur le soir,
le pâtre en ramenant ses vaches au bercail,
l\'une ayant oublié, m\'houspillait comme à soi.
(73), p. 394
Vnam iuuencam pastor forte amiserat
numerumque iussus reddere
me defuisse conquerabatur, sequi
quae noluissem ceteras.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(73), p. 395
Sa vache certain pâtre un jour avait perdue.
Mais fallait le compte au bercail:
\"C\'était moi qui manquais\", grognait-il, \"la têtue,
toujours à l\'écart du bétail!\"
, Sur un tableau de Vénus (numéro 8 (Ep. Bob. 15)) , p. 567
Sortie de la vague, et à peine hors des flots paternels,
vois-tu comme Vénus, sur cette œuvre d\'Apelle,
serre entre ses bras ses cheveux que trempe une onde amère,
et presse en chaque main l\'écume de la mer?
\"À toi\", disent déjà Junon et la vierge Pallas,
\"nous cédons, et rendons la palme de la grâce.\"
(3 (Ep. Bob. 53)), p /575
, Sur le même sujet (numéro 4 et 4 bis (Ep. Bob. 54)) , p. 575-577
Quel peintre t\'a-t-il peinte, ô triste fille de Colchide,
roulant au coeur l\'idée de frapper tes enfants?
Du meurtre de tes fils ta soif est-elle si avide
que même en ton portrait tu n\'épargnes leur sang?
Est-ce encore un parjure, un nouveau Jason qui t\'excite,
est-ce une autre Glaucé qui au meutre t\'invite?
Montre moins de barbarie: ta fureur, même en peinture,
dans la cire à jamais grave sa démesure.
4 bis
Gloire à Timomachus pour cette mère, épée levant,
qui de ses fils hésite à répandre le sang.
(2), p. 590
Errasti attendens haec ilia nostra, iuuence :
non manus artificis lac dedit uberibus.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(2), p. 591
Tu t\'y leurres, quand vers mon flanc tu tires, bouvillon:
le sculpteur n\'a pas mis de lait dans mes tétons.
(3), p. 590
Pasce greges procul hinc, quaeso bubulce Myronis
aes ueluti spirans, cum bobus exagites.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(3), p. 591
Eloigne ton troupeau, bouvier, que de Myron tu n\'ailles
mêler comme vivant ce bronze avec tes ouailles.
(4), p. 590
Me uitulus cernens immugiet, irruet in me
taurus amans, pastor cum grege mittet agens.
Dans :Myron, la Vache(Lien)
(4), p. 591
À ma vue, le veau mugira, pour moi s\'enflammera
le taureau, et le pâtre au troupeau me joindra.
, L'entrelacs du ternaire (numéro Technopegnion, X) , p. 242
Sur ce lieu du nombre trois, aussitôt ma démangeaison poétique bien connue s\'est mise à creuser. C\'est un mal dont la contagion est aisée: puisse ce prurit vous gagner aussi, et, en y apportant la mise en beauté de vos corrections, puissiez-vous y passer l\'éponge, de façon à boire les imperfections de cet autre \"cheval à l\'écume manquée\"!